La drive islamophobe du Parti québecois : On s’en souvient !

Drainville_JanetteBien avant cela, ce qui était supposé être un débat sur la laïcité a été rapidement réduit par le truchement d'une campagne savamment orchestrée à un débat mesquin et sournois sur le voile islamique. Les stratèges du parti québécois ont vite compris que le concept de la laïcité ne suffisait pas à lui seul pour mobiliser le Québec profond, dont 49% de sa population souffre d'analphabétisme fonctionnel (voir article du Devoir ci-dessous). Il fallait impérativement organiser un odieux lynchage culturel d'une communauté et d'une religion présentées comme étant la plus grande menace à la pérennité de l'identité québécoise.

La drive islamophobe du Parti québécois : On s’en souvient !

 

Le parti québécois (PQ) a-t-il choisi délibérément et sciemment de faire de la communauté musulmane et de l'islam en général ses cibles de prédilection afin de faire mousser sa popularité auprès d'un électorat qui ne demande qu'à être mobilisé sous l'étendard de la sauvegarde del'identité québécoise ?  Sans détour ni ambages, force est de constater que la réponse est un oui retentissant.

D’abord, au début de la campagne électorale, un candidat à la députation sous la bannière du Parti québécois, diffuse sur sa page Facebook une image d'une rare grossièreté contre l'Islam, quelques jours plus tard, sous la pression populaire, il démissionne presque en cachette. Alors que la communauté musulmane s'attendait au moins à de plates excuses de la part de la direction du parti, ou de celle qui était jusqu'à là la première ministre de tous les Québécois, le député sortant d'Argenteuil (PQ) ajoute avec fierté et délectation une autre épaisse couche d'indécence en faisant passer le candidat démissionnaire pour un esprit lumineux face aux abrutis obscurantistes que nous sommes. Il inscrira sur la même page Facebook un commentaire dithyrambique: «Je suis désolé de ce qui t'arrive, tu ne mérites pas ça. Tu étais un candidat de grande classe, d'une classe à part». 

Bien avant cela, ce qui était supposé être un débat sur la laïcité a été rapidement réduit par le truchement d'une campagne savamment orchestrée à un débat mesquin et sournois sur le voile islamique. Les stratèges du parti québécois ont vite compris que le concept de la laïcité ne suffisait pas à lui seul pour mobiliser le Québec profond, dont 49% de sa population souffre d'analphabétisme fonctionnel (voir article du Devoir ci-dessous). Il fallait impérativement organiser un odieux lynchage culturel d'une communauté et d'une religion présentées comme étant la plus grande menace à la pérennité de l'identité québécoise

Le parti québécois a procédé également à l'instrumentalisation d'éléments radicaux issus culturellement de la communauté  musulmane pour s'attaquer avec une rare violence et de manière très sournoise à tout ce qui représente l'Islam ou le symbolisait. Le défilé presque quotidien des Benhabib, Lesbet et consort avait l'allure d'une parade des chevaliers de l'apocalypse sur la rue Sainte Catherine.

Il est curieux de constater que pour un débat qui tournait supposément sur la place des religions, toutes les religions dans notre société, seuls les musulmans ont du faire face aux attaques de leurs propres coreligionnaires ou membres de leur propre communauté. En effet, durant tout ce débat, nous n'avons vu ni entendu presque aucun citoyen juif, sikh ni hindou témoigner contre sa propre religion. Même Bernard Dainville le donquichotte de la laïcité à pris la défense du maintien du crucifix au parlement, sous prétexte de la sauvegarde d'un symbole du patrimoine et de l'histoire du Québec. Seuls les musulmans ont servi pour dompter, étouffer et enfoncer d'autres musulmans. On se souvient aussi que les stratèges de ce parti à leur tête Madame Marois, après avoir divisé les québécois, avaient réussi de faire la même chose au sein de cette communauté, particulièrement la communauté maghrébine 

Dans son mépris inégalé des musulmans, le parti québécois est allé jusqu'à s'abstenir de présenter un candidat dans le comté de la Pinière dans le but avoué de permettre à la députée sortante Mme Houda Pépin, fédéraliste et ex-libérale de garder son siège. Cette décision presque unique dans les annales de la vie politique au Québec est justifiée par Pauline Marois qui demande même à ses partisans de voter pour Mme Pépin en affirmant : «Pour les sympathisants du Parti québécois dans La Pinière, je leur dis ceci: la Charte de la laïcité est importante pour le futur du Québec et nous voulons travailler avec ceux qui veulent faire avancer les choses».

Rappelons que Mme Houda Pépin, celle qu'on nous présente Ad nauseam comme la seule députée musulmane à l'Assemblée nationale, a préféré quitter son parti (PLQ) et le plonger dans une mini crise afin de rejoindre la coalition de ceux qui ont décidé de faire de l'Islamophobie un idéal politique.

Pendant des mois, nous avons assisté abasourdis à toutes les dérives possibles et imaginables, parfois même à des dérapages de nature violente, entre autres à des attaques physiques contre les personnes et les biens, nous avons même à assisté à des scènes qui s'apparentent à de la nécrophagie notamment lors de la mort tragique d'une mère de deux enfants dans le métro de Montréal. Malgré tout ce déchainement de la haine et du racisme ignominieux, à aucun moment nous n'avons entendu ni vu Mme Marois ou tout autre ministre prendre la défense des musulmans de manière ferme et claire, nous n'avons eu droit qu'à des gestes et paroles protocolaires arrachés sous l'insistance des médias et rien d'autre. 

À la lumière de tout ce que nous avons énuméré, chaque musulman du Québec doit, en attendant des jours meilleurs, adopter la devise du Québec: Je me souviens.

Nous nous souvenons, ne l'oubliez pas chers amis du Parti Québécois 

Institut du Monde Arabe
05 avril 2014

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À propos de d'analphabétisme au Québec

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